Qui Sommes Nous?
Des Haïtiens et des Haïtiennes ! D’ici et de la diaspora. Haïtiens de différents horizons et de différentes couches sociales, femmes, hommes, jeunes et moins jeunes, unis dans une diversité que nous revendiquons. Des Haïtiens qui aiment leur pays, qui veulent que les choses changent et qui surtout sont maintenant conscients que les autres ne le feront pas pour eux. Certains, parmi nous, ont individuellement tenté, à différents échelons, et ont capitulé, broyés et déçus. Des Haïtiens qui ne votaient pas ou qui votaient blanc. Des Haïtiens qui se disaient : occupons-nous de notre vie, de notre famille ! Laissons la politique aux politiciens ! Ce sont de toute façon tous des pourris ! Et qui, finalement, se rendent compte que la politique pourrit leur vie, qu’ils ont remis le destin de leur pays à des médiocres et incompétents, à des réseaux mafieux et à des corrompus.
Le délabrement de la société et du territoire s’accélère de façon préoccupante au fil des ans. La dégradation de l’environnement n’est pas contrôlée, le territoire n’est pas maitrisé, les ressources naturelles ne sont pas exploitées ou dilapidées quand elles le sont, l’éducation est inadaptée et n’est plus assurée, les services sociaux de base ne sont pas dispensés, le cadre de vie, à tous les niveaux, se détériore, les classes moyennes disparaissent, les pauvres deviennent plus pauvres, les valeurs morales s’effritent et l’État se conforte, au sommet de la chaine, dans sa stature de prédateur. Le pays est rongé par le chômage, la corruption institutionnalisée, l’insécurité générale et la grande majorité de la population est en quête de survie. Les jeunes n’ont plus d’espoir et s’en vont.
Nous avons pris le parti de refuser la fatalité du scénario dans lequel des politiciens sans vision, sans projet, affairistes et souvent malhonnêtes entrainent le pays, depuis de nombreuses décennies, à sa désagrégation. Dans la douleur de l’angoisse qui nous prend à la gorge et au ventre, en constatant l’état du pays que nous laisserons à nos enfants, nous décidons de nous impliquer, afin d’impulser une nouvelle dynamique dans la politique haïtienne à travers une nouvelle génération de femmes et d’hommes ayant pour objectif prioritaire et incontournable la construction de la Nation et l’Haïti du 21ème siècle.
Nous sommes de ceux qui pensent qu’une nation ne peut se construire avec une majorité d’exclus. Le droit à la citoyenneté est un droit humain fondamental. Tout enfant né sur le territoire doit être identifié à travers un document légal lui garantissant ses droits et privilèges de citoyen et son appartenance à la nation.
Nous pensons qu’il est temps d’instaurer, dans ce pays, un ordre moral basé sur l’intégrité, l’exemplarité et l’autorité. Les valeurs de la démocratie, du civisme et de la solidarité seront transmises, depuis l’école élémentaire, dans les familles, au plus grand nombre. La magistrature sera autonome. La corruption (corrupteurs et corrompus) et les détournements des fonds publics seront punis. Les forces de police seront renforcées et contrôlées pour éviter tout abus. Une réforme profonde de la justice est primordiale pour que les forces de l’ordre n’aient pas l’impression d’exercer leur profession en vain. Les lois doivent être respectées.
Vidéo de présentation
Nous croyons que le droit au développement est un droit de tout être humain. Là où il y a extrême pauvreté, il ne peut y avoir respect des droits humains. Or, l’avènement des droits humains, dans toutes leurs composantes, ne peut se concrétiser sans l’émergence de la démocratie réelle, une vraie démocratie participative. Des réformes sociales et économiques seront définies et mises en place avec l’implication active des populations éduquées à leurs droits. La décentralisation, le renforcement institutionnel et l’autonomie des collectivités, des programmes intégrés de mise en valeur des régions, en cohérence avec une vision de développement national, permettront de créer une dynamique économique et sociale que les populations s’approprieront, au niveau local.
La décentralisation de l’État, appuyée sur une répartition rationnelle et équitable des investissements sur tout le territoire national est une nécessité. Autour des infrastructures principales, des économies régionales renforceront et concrétiseront le principe d’une attractivité qui ne sera plus concentrée seulement à Port-au-Prince. Toutefois pour attirer les investisseurs et garantir les investissements, il faudra s’attaquer, de façon volontariste, à la problématique du cadastre qui demeure, par son absence, un obstacle récurrent au développement de l‘agriculture, de l’industrie, de l’immobilier et des infrastructures. La mise en place, au niveau national, d’une infrastructure transparente et publique des droits fonciers permettra, non seulement à l’État de disposer d’un instrument pour l’établissement de l’impôt foncier de façon équitable, améliorant ainsi ses revenus pour la fourniture de services aux populations, mais aussi de faciliter, entre autres, l’accès au crédit pour les petits agriculteurs et jeunes entrepreneurs.
Le droit aux services publics de base, le droit au travail, le droit à l’éducation, à la santé et à un logement décent pour chaque famille haïtienne sont des objectifs prioritaires. Les programmes seront conçus dans le cadre d’une vision de développement durable. Les investissements seront mis en œuvre sur une base d’indicateurs et d’objectifs de résultats garantissant ainsi leurs impacts réels sur l’amélioration des conditions socio-économiques des citoyens.
Nous sommes de ceux qui croient que les femmes constituent la force vive de la nation. Dans les champs, à la campagne, dans les marchés, dans les usines, à la périphérie ou sur les trottoirs des villes, elles travaillent de l’aube au crépuscule et profitent rarement de la richesse qu’elles produisent. Toujours victimes de préjugés et de pratiques rétrogrades, elles sont peu représentées dans les institutions. Elles ne connaissent pas leurs droits et sont astreintes à des devoirs exorbitants. Le changement ne sera pas possible sans la mobilisation des femmes. Leur présence est indispensable à tous les niveaux de la lutte pour le développement et elles constitueront au moins 50% de l’effectif du parti.
Avec 50% de sa population âgée de moins de 30 ans, Haïti est le pays de la jeunesse. Cette jeunesse, certes, fort diverse selon son origine sociale, est tournée vers l’avenir et constitue l’avenir. Cependant, laissée pour compte, elle dérive, toutes couches confondues, sans repères, dans le courant des tumultes et turbulences d’une société délabrée. Une partie de la couche favorisée de cette jeunesse, désintéressée de la politique et du bien-être collectif, se cherche une voie vers une ascension, célère et sans condition, au sommet de la pyramide. Pour celle vivant dans la pauvreté, la marginalisation économique et sociale se traduit par un désir de migration et le désespoir la pousse à la délinquance. Nous voulons une société qui puisse permettre à la jeunesse de s’impliquer et de s’engager dans le processus de développement. Elle sera encadrée par le biais de programmes d’éducation de masse, d’insertion professionnelle, sociale et d’entreprenariat, lui permettant aussi de se faire une place dans les domaines du sport et de la culture pour sortir de la pauvreté. De même, l’engagement civique, la participation et l’implication politique de la jeunesse, à tous les échelons du pouvoir, sont une garantie pour la consolidation du nouvel État. Nous croyons que la jeunesse est le meilleur rempart contre l’obscurantisme.
Nous avons décidé d’arrêter de parler politique en famille, entre amis, dans les bars et salons. Nous ne voulons plus que les autres fassent la politique pour nous en hypothéquant l’avenir du pays et celui de nos enfants. Désormais nous nous engageons et nous voulons que la politique nous fasse participer à la vie de notre pays.
Il est venu, pour nous, le moment de porter notre programme par devant la nation et d’arrêter l’abstention et le vote blanc. Nous voulons désormais voter et voter POUR…